Cuit

Grand soleil la semaine dernière sur Londres, où se déroulait le traditionnel Shell Eco Marathon Européen. Chaleur étouffante dans les tentes allouées à chaque équipe, soleil piquant à l’extérieur, les zones d’ombre étaient rares et l’huile solaire a coulé à flots !

Heureusement, EcoMOTION 8 ne nous a pas donné trop de travail. Bien que le châssis, la coque et toutes les liaisons mécaniques soient nouvelles, aucun gros problème à signaler, le travail de l’année a bien porté ses fruits, et c’est avec un proto plutôt fiable et bien fini que nous avons entamé la semaine de compétition.

Contrôle technique passé le mardi sans aucun problème, avec une première bonne nouvelle : sur la balance, EM8, prêt à rouler, est sous la barre des 29 kilos !

Le programme de la suite : essais mercredi et jeudi puis quatre runs à réaliser vendredi, samedi et dimanche.

On ne va pas tourner autour du pot, le résultat final ne sera pas à la hauteur. Nous terminerons la semaine avec 1136 km/l, à la septième place de la catégorie moteur thermique.

Si on compare avec le résultat de 2017, c’est plutôt maigre puisque nous avions réalisé alors plus de 1400 km/l, ce qui nous avait placés quatrièmes de notre catégorie. Pour être complet, signalons que le circuit a changé cette année, plus court et tortueux que celui de l’année dernière.

En analysant les choses, notre manque de performance n’est pas tellement dû au prototype lui-même, mais plutôt à son exploitation à Londres, aux essais et pendant les runs. En fait, nous n’avons jamais réussi à faire un run « correct », et voici pourquoi.

Les essais servent principalement au pilote à découvrir le circuit, et élaborer sa stratégie de course (c’est-à-dire où démarrer, depuis quelle vitesse et jusqu’à quelle vitesse).

Nos deux premières sorties en essais (mercredi) se sont soldées par une panne, due à une mauvaise isolation électrique du boîtier qui recouvre le moteur. Ce boîtier n’avait encore jamais été utilisé pendant nos différents essais, nous avons découvert le problème au mauvais moment.

Jeudi, la troisième et la quatrième séance d’essais se sont mieux passées, mais elles n’ont pas encore suffi à déterminer une bonne stratégie de course.

Vendredi, un élément de la direction se bloque, et nous devons jeter l’éponge pendant notre premier run.

Le lendemain, samedi matin, nous réussissons à valider le 2eme run mais le résultat (1136 km/l), devrait pouvoir être amélioré car cette tentative a plus servi de séance d’essai complémentaire qu’autre chose. Samedi après-midi, nous avons droit à un 3eme run, mais nous le gaspillons : bouchon de réservoir insuffisamment serré, donc chute de pression d’air, donc panne.

Et dimanche, pendant le quatrième et dernier run, Sarah doit freiner à plusieurs reprises (drapeau jaune, trop de trafic sur la piste, …). C’est cuit, nous n’améliorons finalement pas.

Le bilan est néanmoins plus que positif : EM8 fonctionne bien, c’est le résultat d’un très bon travail tout au long de l’année. Quant aux problèmes rencontrés pendant la compétition, ils révèlent des points sur lesquels nous devrons encore progresser. Plus de rigueur dans les tests avant le déplacement, éliminer toute source de panne potentielle, plus d’efficacité dans l’élaboration de la stratégie de course, mieux gérer le trafic pendant les runs … Il y aura du pain sur la planche !

Merci à Lejeune Motosport et à la maison de la formation de la Province de Liège pour l’aide logistique. Merci à Charles Edouard et Pierre Julien pour leurs visites, et bon rétablissement à Isabel qui n’a pu venir. Courage et bon rétablissement également à Miguel Angel Oliva Meyer de l’équipe UMH, rendez-vous au SEM 2019 !

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