Nous voici de retour de Rotterdam où a eu lieu du 15 au 18 Mai derniers le European Shell Eco Marathon.
Nous sommes arrivés sur l’événement lundi 12 mai avec un prototype relativement bien préparé, ce qui nous a aidés à passer le contrôle technique du mardi comme une fleur, sans le moindre problème, et donc sans la moindre perte de temps.
Mercredi, jeudi et vendredi matin, nous avons pu réaliser de bons essais (pour une fois, il ne pleuvait pas!), ce qui a permis à Isabel de faire connaissance avec le nouveau circuit (il tourne dans le sens contraire de l’an dernier), et d’enregistrer des données avec le système embarqué. Isabel a ensuite exploité ces données pour mettre au point sa stratégie de course (vitesses d’arrêts et démarrages, vitesses de passage en virage, etc…), et l’équipe technique pour vérifier les cartographies moteur.
Tout était fin prêt pour les quatre runs de la compétition proprement dite, qui devaient prendre place vendredi après midi, samedi et dimanche matin.
Si nous avons commencé par gaspiller deux runs (une perte du faux maillon de chaîne de transmission et une baisse de pression d’injection à cause d’un raccord défaillant du circuit d’air comprimé), nous avons pu, samedi, en faire un troisième correctement, avec un résultat de 960 km/l. Pas mal mais insuffisant par rapport à nos attentes: nous avions fait mieux l’année précédente avec 1060 km/l, pas de raison de ne pas dépasser ce chiffre avec un proto amélioré.
Après une ultime réunion destinée à voir sur quels points jouer pour grappiller des kilomètres, l’équipe travaillera toute la soirée de samedi à peaufiner la mécanique, tout vérifier pour que le quatrième et dernier run du dimanche se déroule dans les meilleures conditions. Et ce fut le cas! Le proto a tourné comme une horloge, Isabel a bien piloté, sans rencontrer le moindre problème.
Seule ombre au tableau: la performance, qui est passée de 960km/l à … 961 km/l ! Plus que la déception, c’est l’étonnement, l’incompréhension qui suit ce résultat. Nous étions persuadés d’avoir un proto plus performant, nettement mieux au point que l’an dernier. Grâce aux évolutions de Gérald, les passages du moteur au banc d’essais nous promettaient un gain entre 15 et 20% en rendement. Or nous réalisons une performance inférieure! C’est pour le moins bizarre. Nous décortiquerons les données enregistrées pour trouver une explication!
Quoiqu’il en soit, les étudiants peuvent être fiers de leurs travaux de l’année. EcoMOTION 4 est bien plus abouti que son prédécesseur. La direction, les freins fonctionnent mieux. La coque remplit mieux sa tâche. Son moteur tourne maintenant selon le cycle de Miller, et il est équipé d’un arbre porte cames qui rend la distribution plus évolutive. C’est une très bonne base de travail pour l’an prochain. Améliorer le score, c’aurait été la cerise sur le gâteau, cela aurait récompensé tout le monde. Qu’à cela ne tienne: nous découvrirons ce qui a mal fonctionné, ainsi nous aurons peut être droit à deux cerises l’an prochain !
Toute l’équipe remercie les partenaires du projet, toutes celles et ceux qui l’ont aidée à réaliser des améliorations conséquentes sur EcoMOTION. Sans eux, rien n’aurait été possible!